Le peuple indien relance sa lutte pour la liberté

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Le peuple indien relance sa lutte pour la liberté

Article de Muhammed Shabeer, rédacteur Peoples Dispatch (New Delhi). Traduit par la rédaction.

L’Inde vit actuellement une crise politique et économique sans précédent. Les gens ordinaires font face à une double attaque mortelle du capitalisme de connivence et du communautarisme diviseur. Le gouvernement de droite du Bharatiya Janata Party (BJP) – mu par l’idéologie de l’Hindutva [hindouïté] et une organisation de volontaires nationalistes hindous, le Rashtreeya SwayamSevaka Sangh (RSS) – a poussé ses tactiques de division communautaire afin de consolider son pouvoir politique et de dissimuler la prise de contrôle du pays par une poignée d’hommes d’affaires. D’un côté, chacun des secteurs vitaux et productifs du pays et plus particulièrement banque, éducation, télécommunications, industries, chemins de fer, compagnies aériennes, agriculture, ressources minières, etc. est à vendre. Pendant ce temps, de l’autre côté, toutes les minorités et secteurs marginalisés du pays, dont les musulmans, les dalits [“intouchables” dans le système des castes] et les communautés autochtones, ont été placées sur la liste des cibles.

Ne vous y trompez pas, la montée du communautarisme et de l’ultranationalisme en Inde depuis les années 1990 est directement proportionnelle à la magnitude du pillage privé, qui se déploie librement dans le pays. Ce n’est donc pas une surprise que l’Inde vive une agitation politique de grande ampleur en même temps que le pays connaît sa pire crise économique depuis l’indépendance de l’Empire britannique.

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La Loi d’amendement de la citoyenneté (CAA) et le Registre national des citoyens (NRC)

Les récentes controverses au sujet de la Loi d’amendement de la citoyenneté (Citizenship Amendment Act) et du Registre national des citoyens (National Register of Citizens) font suite à une crise humanitaire initiée par l’intervention de la Cour suprême contre une insensibilité administrative et politique. Depuis 1951, le gouvernement central et les administrations des états fédérés n’ont pas tenu à jour le registre des citoyens dans l’Assam, un état indien qui a une frontière poreuse avec le Bangladesh. Depuis 2013, à l’initiative et sous la supervision de la Cour suprême, le gouvernement national a compilé les données et publié le NRC de l’Assam le 31 août 2019. Comme conséquence de ce processus, environ 2 millions de personnes sur les 33 millions de résidents de cet état ont été déchu de leur citoyenneté et sont devenues apatrides du fait d’un “manque de documents” pour prouver celle-ci.

La crise humanitaire qui a suivi a provoqué des critiques de la part de tous les secteurs de la société. Au grand désarroi du BJP, environ 1,4 million des personnes qui se sont retrouvées apatrides se sont révélées être hindoues. Ceci a placé l’état, dirigé par le BJP, au pied du mur et l’a conduit à rechercher désespérément à se réconcilier avec les secteurs hindous le critiquant pour le sort de leurs co-religionnaires dépossédés de leur nationalité. C’est ce qui a conduit à l’approbation de la CAA par le gouvernement central BJP, le 12 décembre 2019.

Le nouvelle loi a pour but d’amender la Loi sur la citoyenneté de 1955 – la législation de base adoptée par le Parlement pour définir l’acquisition et la détermination de la citoyenneté indienne dans la Constitution – afin que les non-musulmans du Bangladesh, d’Afghanistan et du Pakistan puissent accéder à une voie expresse vers la nationalité. Avec cette loi, le BJP cherche à assurer la citoyenneté des 1,4 million d’hindous apatrides dans l’Assam, afin de calmer les secteurs hindous irrités, tout en empêchant les musulmans d’obtenir celle-ci.

Les secteurs progressistes, démocratiques et de gauche du pays et les minorités religieuses considèrent que cette loi est discriminatoire, car elle contredit les caractéristiques fondamentales laïques de la Constitution indienne. Selon eux, avec la CAA, le BJP a mis en avant la religion comme étant l’une des caractéristiques qui définissent la citoyenneté en Inde.

Sentant une opportunité de marginaliser encore davantage les musulmans, le BJP a promis d’étendre le NRC à tout le territoire national. Les forces antifascistes, de gauche, démocratiques, pensent qu’avec ces mesures, le BJP cherche à réaliser les rêves de son idéologue, Savarkar, qui voulait faire de l’Inde un Hindu Rashtra, une “nation hindoue”, en excluant les non-hindous, en particulier les musulmans. Une part importante de la population craint que le projet du gouvernement d’un NRC national ne conduise au retrait de la nationalité de nombreuses personnes, comme cela a été le cas dans l’Assam. En effet, il pourra ici encore utiliser le CAA afin de garder les Hindous qui seraient affectés, tout en excluant les musulmans.

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L’Inde résiste

En dépit de l’opposition de la gauche et d’autres partis d’opposition, avec la majorité dans les deux chambres du Parlement et le soutien de partis régionaux opportunistes, le BJP a réussi à faire voter le CAA. Suite à cela, des manifestations de grande ampleur ont débuté dans le pays, en particulier dans les états du nord-est. Là, un secteur opposé à la régularisation de l’ensemble des immigrés a demandé le retrait total de la loi, tandis que d’autres secteurs s’opposaient à l’exclusion structurelle des musulmans. Dans la capitale nationale, New Delhi, et sa périphérie, les étudiants des universités Jamia Milia Islamia et Aligarh Muslim University – qui s’opposaient aux dispositions anti-musulmans de la loi – ont été brutalement réprimés par les forces étatiques le 15 décembre. Mais, en réponse à cela, la communauté étudiante et des jeunes de Delhi s’est réunie pour un rassemblement massif devant le quartier général de la police de l’état, sous la direction des étudiants de des universités Jawaharlal Nehru, de Delhi, Ambedkar, etc. et obligé la police à arrêter d’agresser les manifestants.

Une telle mobilisation a été le déclencheur d’un mouvement national des étudiants, particulièrement à Bombay, Chennai, Calcutta, Lucknow et des villes du Kerala et du Nord-est. Les étudiants et les jeunes ont pris les rues dans tout le pays le jour suivant, exigeant le retrait de la CAA et du NRC et condamnant les violences policières. Les partis de gauche, parmi lesquels le Parti communiste d’Inde (marxiste), le Parti communiste d’Inde (CPI), le Parti communiste d’Inde (marxiste-léniniste) Libération, ont organisé une manifestation nationale massive le 19 décembre. Bien que de nombreux camarades, dont Sitaram Yechuri (secrétaire général du CPI-M) et D. Raja (secrétaire général du CPI) aient été arrêtés, et en dépit de la répression, les manifestations se sont tenues à Delhi, Bombay, Bangalore, Chennai, Calcutta et d’autres villes.

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Les gouvernements étatiques [régionaux] dirigés par les partis d’opposition, en particulier au Kerala, au Bengale et au Pendjab, ont ouvertement dénoncé la CAA, affirmé qu’ils ne l’appliqueraient pas et ne participeraient pas aux procédures pour le recensement pour le Registre national de la population (NPR), qui fournit la base de données pour le NRC. Au Kerala, le gouvernement mené par Pinarayi Vijayan, s’est joint à l’ensemble des partis politiques démocratiques de l’état pour former une résistance unie et exemplaire à la CAA et au NRC. L’assemblée régionale du Kerala a également adopté à l’unanimité, le 31 décembre, une résolution demandant au gouvernement central de retirer la CAA et d’abandonner le NRC national. Le Front démocratique de gauche (LDF) au Kerala a appelé à former une chaîne humaine massive à travers l’état pour la défense de notre Constitution laïque pour le 26 janvier, jour de la République, qui commémore l’entrée en vigueur en 1950 de la Constitution indienne, rédigée sous la direction visionnaire du Dr Bhimrao Ramji Ambedkar.

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Credits: Peoples Dispatch

Répression étatique

Le gouvernement tente d’affaiblir les manifestations en recourant à une double stratégie de répression et de cooptation. L’Etat indien a mené une répression massive, qui a fait plus de 25 morts, tués par la police lors de fusillades en plusieurs points des états d’Uttar Pradesh, du Nord-est, de Karnakata, ainsi que des milliers de prisonniers. Des journalistes ont également été arrêtés et des coupures intermittentes d’internet et des couvre-feux ont eu lieu à travers le pays pour empêcher la propagation de la nouvelle des manifestations et de la répression, et les gens de se rassembler.

Les autorités ont aussi utilisé leurs tactiques habituelles – campagnes de peur sur une prétendue agression pakistanaise à la frontière, etc. – pour détourner l’attention du public des manifestations. Le premier ministre lui-même s’est abaissé à des niveaux encore jamais atteints pour attiser la haine contre les manifestants, les accusant sans honte de pouvoir être reconnus par leurs vêtements, désignant indirectement la minorité musulmane. Le ministère de l’Intérieur a accusé les manifestations dans les grandes villes d’avoir été lancées par des “jihadistes” et des maoïstes. Selon le ministre, les partis d’opposition, y compris la gauche, incitent la peur parmi les minorités. Aux gouvernements des états du nord-est, les autorités ont déjà offert de discuter afin de calmer les manifestants. Dans certains cas, il a été découvert que la police et des groupes du BJP étaient derrière des dégâts et incendies contre des biens privés, dans le but d’accuser les manifestants et de réprimer.

Quelques tentatives désespérées, menées par un petit nombre de groupes musulmans radicaux afin d’augmenter leur visibilité et de détourner et restreindre la mobilisation en en faisant une question communautaire ont également donné un coup de pouce aux tenants de l’Hindutva pour diffamer cette lutte nationale pour la défense de la laïcité et la sauvegarde de la Constitution. Le gouvernement tente de briser l’unité du peuple dans cette lutte en affirmant que les musulmans essayaient d’empêcher l’arrivée des hindous persécutés du Pakistan et du Bangladesh. Il diffuse également des fausses informations de persécutions de masse des hindous dans les pays voisins à majorité musulmane afin de dénigrer la communauté musulmane d’Inde. De façon ironique, le gouvernement reste délibérément silencieux sur les atrocités commises contre les personnes de gauche, les progressistes, les intellectuels et les minorités telles que les ahmadis, perpétrées par des islamistes conservateurs de droite, comme le Jamaat-e-Islami. Il ne dit rien non plus des Rohingyas musulmans et des Tamouls dans les Etats bouddhistes voisins de Birmanie et du Sri Lanka.

Les millions de cyber bots de la droite poursuivent leur campagne de diffamation et de peur contre les minorités musulmans et la gauche. Mais, au grand désarroi du gouvernement, de plus en plus de secteurs de la société civile rejoignent les manifestations pour la défense de la Constitution laïque, comme nous avons pu le voir à la mosquée Jama de Delhi, où un rassemblement de masse a réuni musulmans, dalits et militants de gauche. Nous sommes cependant toujours loin du compte et d’autres secteurs de la société civile indienne – chrétiens, sikhs, et tous les hindous progressistes – doivent rejoindre ce mouvement et renforcer l’unité des classes opprimées dans cette lutte antifasciste en défense de notre République et de notre Constitution.

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Credits: Rebel Politik

Relancer la lutte pour la liberté

L’Inde est devenue indépendante en 1947 et une république en 1950 avec l’adoption d’une Constitution laïque et démocratique, rédigée sous la direction du Dr Ambedkar. Les secteurs marginaux de l’Hindutva, qui n’ont eu aucun rôle dans la lutte pour la liberté de l’Inde, commencèrent leur campagne vicieuse en assassinant le Mahatma Gandhi, leader de l’indépendance et poursuivent jusqu’aujourd’hui leur propagande pour parvenir au pouvoir et s’y accrocher en divisant le peuple entre castes et religions.

Au cours des premières décennies de l’indépendance, en particulier sous les gouvernements du large Congrès national indien (INC), le capital privé trouva un sanctuaire au sein de l’establishment politique et social, lui permettant d’augmenter ses profits. Les compromis sociaux et économiques pris par l’INC à l’époque ont affaibli sa capacité d’organisation et celle de l’Etat à préserver la fabrique sociale et politique qui unit une myriade de tendances politiques, culturelles et sociales dans le pays.

Dans les années 1990, avec l’ouverture des digues nationales au capital financier mondial, le capitalisme rentier et ses faire-valoir locaux ont commencé à manipuler directement les politiques macroéconomiques et l’establishment politique afin de faciliter le libre cours de la finance. L’échec de l’INC et des partis politiques locaux à résoudre la profonde crise politique au Cachemire, ainsi que le double discours du Congrès sur la destruction de la mosquée Babri [située dans la ville d’Ayodhya, elle a été détruite en 1992 en marge d’un rassemblement du BJP] ont été utilisés par le BJP pour polariser le pays entre ses communautés et prendre le pouvoir en 1996 et 1998, en formant des gouvernements de coalition  au plan national. Bien que l’INC ait délogé cette coalition en 2004 avec l’aide des partis de gauche et formé un gouvernement laïc, son soutien continu aux politiques impériales et néolibérales ont par la suite conduit la gauche à retirer son appui.

Le gouvernement du Congrès a par la suite promu sans relâche les intérêts des grandes entreprises et s’est retrouvé impliqué dans de nombreux et massifs scandales de corruption. Cela a ouvert la voie au retour du BJP au pouvoir en 2014. Le parti était alors florissant sous la direction de Narendra Modi et Amit Shah, les cerveaux présumés des émeutes du Gujarat [en 2002, des violences anti-musulmanes ont fait entre 800 et 2000 morts dans cet état frontalier du Pakistan]. Ces derniers ont rallumé l’hyper-nationalisme en exacerbant le problème du Cachemire, en manipulant l’opinion publique sur une agression pakistanaise et sur les insurrections maoïstes à travers le paiement des médias de masse, pour que ceux-ci soutiennent la propagande du BJP.

Les discours et crimes de haine, y compris les lynchages par des défenseurs des vaches [sacrées dans l’hindouisme] et les attaques contre les musulmans, les dalits, les Adivasis [tribus autochtones] et les femmes, ont atteint des sommets et les extrémistes de droite ont commencé à se moquer de l’esprit scientifique et à restreindre la liberté d’expression en menaçant les universités, la presse libre et les intellectuels. D’autre part, le secteur public a connu une privatisation généralisée. Les suicides de paysans se sont multipliés, les droits de la classe ouvrière, conquis de haute lutte, ont été détruits. De nombreux millionnaires indiens, qui avaient fait faillite en déchargeant leur dette sur les banques publiques, ont trouvé refuge à l’étranger, supposément avec l’approbation des classes dirigeantes. Des réformes telles que la démonétisation de 2016 [retrait du cours légal des billets de 500 et 1000 roupies] ont quasiment paralysé le pays pendant des semaines. L’économie a été dévastée, la corruption à grande échelle et le népotisme sont suspectées dans plusieurs accords controversés, dont celui sur l’achat d’avions Rafale à Dassault Aviation.

En dépit de nombreux troubles et du désenchantement du public indien, le BJP a amélioré ses résultats électoraux en 2019, surfant sur l’hyper-nationalisme généré et manipulé suite à une attaque terroriste meurtrière contre un bataillon paramilitaire indien à Pulwama au Cachemire et aux frappes aériennes menées en représailles par l’armée de l’air indienne au Pakistan. Il y a également eu des allégations de fraude électorale organisée de grande ampleur à travers l’altération des machine à voter électroniques. Aujourd’hui, tant l’économie que le système politique se sont effondrés irrémédiablement. Mais, au lieu de tenter de sauver la nation, le gouvernement se prépare actuellement à de nouvelles liquidations et à propager la haine dans le pays afin de s’accrocher au pouvoir au service du capital financier.

Il est à signaler que l’Inde ne s’est libérée de la domination britannique qu’en 1947. Malgré la Constitution laïque et démocratique de 1950, le régime politique ne s’est jamais débarrassé de la division en castes, du népotisme, de la tyrannie de la majorité ou du communautarisme. Pour profiter des véritables bénéfices de la liberté dans notre pays, nous avons besoin de davantage de laïcisation et de démocratisation de la société. La majorité de la classe ouvrière indienne n’est pas organisée. La classe ouvrière et la paysannerie organisées n’ont de plus jamais reçu assez de soutien des autres secteurs populaires de la société civile. Les tentatives radicales de changement politique, lancées par des secteurs marginalisés de la société, en particulier les dalits, n’ont pas prospéré du fait du manque de solidarité et de soutien. Le “castisme” et le communautarisme avaient assez de poids sur les travailleurs et les paysans indiens.

Ce que nous voyons aujourd’hui est un pays en crise absolue. Le capitalisme rentier va désormais pousser l’Etat indien à être de plus en plus autoritaire et fasciste, propageant la vision archaïque de l’Hindutva et plagiant les tactiques discriminatoires de l’Allemagne nazie et de l’Etat d’apartheid israélien.

Dans l’épisode le plus récent de terreur de droite soutenue par l’Etat, le 5 janvier dernier, des voyous de l’Hindutva, avec la présence silencieuse de l’administration universitaire et de la police de Delhi, ont déchaîné une attaque brutale contre les étudiants et les professeurs de la prestigieuse université Jawaharlal Nehru. Plus de 30 étudiants, dont la présidente du syndicat des étudiants (JNUSU), Aishe Ghosh, le secrétaire général Satish Chandra Yadav et plusieurs professeurs ont été pris pour cible par des hordes de brutes présumément membres de la branche étudiante du RSS.

Plus tôt dans la journée, dans un autre quartier de New Delhi, deux résidentes ont courageusement manifesté et hué le ministre de l’Intérieur, venu là pour lancer la campagne de porte-à-porte du BJP pour promouvoir la CAA et le NRC, réussissant à la chasser. Il devient aujourd’hui plus clair que la droite vise les étudiants, craignant le potentiel d’un soulèvement estudiantin radical qui occupe actuellement les rues du pays.

Seule une rébellion unies des étudiants, de la classe ouvrière, y compris des paysans et des secteurs populaires, peut faire face à ce règne de terreur et libérer les centaines de millions de personnes opprimées dans la plus grande démocratie du monde. Ne nous y trompons pas, après sa remise en liberté de la prison de Tihar en mars 2016, le dirigeant étudiant communiste Kanhaiya Kumar nous a donné le slogan les plus pertinent pour le moment que nous vivons, pour le pays, depuis la place de la Liberté de la JNU. “Azadi (liberté) de toutes les formes d’oppression”.



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