Les médias indépendants

publié le dans

L’Humanité, Le Canard, Charlie ou encore bien sûr l’Avant-Garde : il reste tout de même des médias insubordonnés, tant à la domination de la finance qu’au pouvoir politique.

Une indépendance qui permet de voir plus grand 

L’autonomie du Canard et de Charlie Hebdo est gage de leur liberté éditoriale, qui permet aux rédactions, par la satire, de s’attaquer à tous : religieux, politiques, financiers… rares sont ceux qui n’ont jamais été moqués dans leurs pages.

L’indépendance des médias d’enquêtes est aussi garante de l’objectivité de leurs investigations. C’est à ce titre que Le Canard enchaîné a pu révéler de multiples scandales nationaux au cours des dernières années : affaire Aubier, affaire Fillon, affaire Ferrand…

Se cache derrière la question de la possession de la presse un réel enjeu démocratique. La mainmise de la bourgeoisie sur les médias lui permet d’influencer l’opinion publique en faveur de ses intérêts.

Quand l’Humanité est écrite 

Le quotidien l’Humanité, fondé en 1904 par Jean Jaurès, organe central du Parti communiste français jusqu’en 1994, est à ce titre un très bon exemple de journaux émancipés des divers intérêts politico-financiers. L’indépendance du média à l’égard du capital et de l’État lui garantit une ligne libre de tout intérêt financier. 

L’Huma, ou le « journal des travailleurs », dont le premier objectif, sous la direction de Jaurès (1904-1914), n’était déjà autre que de prôner la paix face à un patronat internationalement belliqueux et à une Europe déchirée par le jeu des alliances, continue aujourd’hui de brandir comme étendard le progrès humain et la justice sociale. 

Une indépendance qui coûte 

C’est son autonomie vis-à-vis de la finance qui permet au quotidien de défendre les intérêts des dominés, des faibles, des travailleurs.

Le quotidien survit aujourd’hui grâce aux dons de ses lecteurs et à plusieurs millions d’euros de subventions publiques chaque année. Mais, ne bénéficiant pas d’importantes ressources publicitaires, et durement frappé par la chute de la presse papier, le journal est en redressement judiciaire depuis 2019.

Défendre ce pluralisme et ces journaux libérés est impératif, parce que la presse indépendante est garante de la démocratie, parce que nous ne pouvons laisser l’information publique au monde de l’argent et à ses intérêts.


Édition hebdomadaire

Mêmes rubriques