Loi immigration ou l’organisation de la précarisation des étudiants étrangers 

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Loi immigration ou l’organisation de la précarisation des étudiants étrangers 

La loi immigration fait couler beaucoup d’encre depuis maintenant plusieurs semaines. Beaucoup d’articles ont fait réagir, et pour cause. La loi sortie des mains du Sénat est profondément anti-sociale et fortement durcie. 

Parmi les angles morts de cette loi, la question des étudiants et étudiantes étranger·e·s qui seront durement impacté·e·s. 

Aujourd’hui, la situation est déjà précaire et souvent venir faire ses études en France est synonyme de sacrifice. Avec l’augmentation des frais d’inscriptions pour les étudiants·e·s dit extra-communautaire et l’exclusion de ceux-ci du système de bourse, ces jeunes sont devenus la poule aux œufs d’or de l’Enseignement supérieur. Par ailleurs, ils et elles sont aujourd’hui les demandeurs et demandeuses principaux des aides d’urgences du CROUS. 

Nous avons assisté à des discours absurdes de la droite durant les débats au Sénat qui, en ne se basant sur aucune preuve, jugeaient que l’immigration pour les études était avant-tout un moyen de profiter du système. 

Il faut sortir de la rhétorique des profiteurs de système, car en réalité, l’accueil d’étudiantes et étudiants étranger·e·s est une opportunité énorme. D’une part, cela montre que notre système d’enseignement supérieur rayonne à l’international. D’autre part, en accueillant des jeunes issus d’autres pays, nous faisons se rencontrer des pratiques, des cultures et des connaissances qui ne peuvent qu’enrichir le système universitaire et notamment la recherche. 

La loi qui se prépare en coulisse avant son entrée à l’Assemblée nationale ne doit en rien durcir les conditions de venue et précariser les parcours de ces jeunes. Nous devrions prendre la direction opposée et permettre à ces étudiantes et étudiants d’accéder aux bourses, aux logements et à toutes les aides possibles. 

La situation ne peut pas continuer à se dégrader sous nos yeux sans que nous ne restions muets sur le sujet. Les communistes doivent pouvoir se saisir de la question en toute clairvoyance et loin des stéréotypes véhiculés par la droite et l’extrême droite. 


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