Véto des USA à l’ONU : la trahison de trop

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Véto des USA à l’ONU : la trahison de trop

Le 8 décembre, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies a une nouvelle fois subi le véto étasunien. 

Réuni en urgence par António Guterres, son Secrétaire général, le conseil de sécurité de l’ONU devait appeler à un cessez-le-feu à Gaza. Les membres permanents que sont la Chine, les États-Unis, la Russie, la France et Royaume-Uni, ainsi que les pays élus pour deux ans, l’Albanie, le Brésil, les Émirats arabes unis, l’Équateur, le Gabon, le Ghana, le Japon, Malte, le Mozambique, et la Suisse, étaient appelés à se mettre d’accord sur un texte simple. Les atrocités d’Israël à Gaza sont tellement insoutenables que la notion même d’humanité devrait suffire pour faire adopter cette résolution.

Au moment du vote, le Royaume-Uni s’abstient, les États-Unis utilisent leur véto. L’allié historique d’Israël, fidèle à son histoire, continue donc d’être, non seulement, un ennemi du peuple palestinien, mais plus généralement un ennemi de la paix. En ne faisant rien pour aller vers une solution pacifique, les États-Unis portent une part de responsabilité dans ce massacre qui continue. 

Les diplomates étasuniens continuent, toute honte bue, de dégrader l’image de l’ONU, de décrédibiliser le cadre multilatéral, aggravant le sentiment d’inutilité de la communauté internationale. Car non, l’ONU ne sert pas à rien. Si l’organisation n’est pas efficace, c’est bien que les grandes puissances font le choix de ne pas la respecter. Le problème n’est jamais l’outil, mais bien les gens qui s’en servent, ou qui ne s’en servent pas pour le coup.

Le principe de mettre l’ensemble des pays du monde autour d’une table pour échanger est toujours une bonne idée. Faisons parler les diplomates plutôt que les armes en quelque sorte. Cependant, si les pays impérialistes continuent d’abuser de leur pouvoir pour rendre inopérants les Nations-Unis, un point de non-retour risque d’être atteint entre l’ONU et les peuples. Comment expliquer au peuple palestinien que la communauté internationale peut être un soutien à leur lutte ? Difficile, mais nécessaire pour une paix juste et durable. 


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