Lundi 17 octobre, des militants ont pu assister à la forte répression subie par la jeunesse à Nanterre. Ils avaient entrepris d’apporter leur soutien aux revendications des lycéens de l’établissement Joliot-Curie.
Parmi ces revendications, le retour du professeur Kai Terada, suspendu puis muté arbitrairement pour son engagement syndical. Mais le principal sujet de mobilisation des jeunes est la suppression abrupte de l’aide au devoir au sein de l’établissement, ajoutant encore un obstacle pour les élèves les plus en difficulté.
Mardi dernier, alors qu’ils avaient entrepris le blocage de l’établissement, des affrontements ont éclaté entre les lycéens et la police nationale. Le bilan s’élève à 14 jeunes en garde à vue avec leurs parents laissés sans nouvelles pendant plusieurs heures.
Le vendredi matin les élèves ont diffusé un communiqué évoquant les revendications et les intentions pacifiques du mouvement. Une équipe de médiateurs, des membres du personnel éducatif et municipal, étaient alors présents, mais peu d’élèves car les cours de la matinée ont été supprimés.
Ce lundi, l’ouverture du lycée se déroule dans un calme relatif, les élèves de l’établissement sont sommés de ne pas rester dehors. Passé 8 h 30, les premières percussions se font entendre au loin. Les premiers accrochages se tiennent devant le lycée Claude Chappe. Les affrontements durent une dizaine de minutes avant que les jeunes ne soient dispersés à coup de gaz lacrymogène, précédant des interpellations.
Le constat semble être que le dialogue entre la direction et les élèves est durablement bloqué et que, malgré les appels au calme du ministre de l’Éducation, l’intervention de la police est systématiquement utilisée pour imposer le silence par la force, face à une jeunesse en colère qui se bat pour son avenir.